Ludwig
Van Beethoven
Le papier Fabriano, utilisé dans de nombreux contextes, ne pouvait
faire abstraction d’un art de premier plan : la musique.
Dans un article récent, un professeur de l’université de Louisville,
Seow-Chin Ong, a reconstruit l’histoire et
la datation de l’op. 97 de Beethoven (1770-1827),
connu comme le Trio à l’Archiduc (Rodolphe d’Autriche,
son élève et mécène), se référant à la méthode de la filigranologie.
Dans sa reconstruction, le chercheur a également analysé
l’autographe de l’op. 96, la dernière sonate pour violon
du compositeur symbole du Romantisme naissant.
Le document présente des caractéristiques insolites
dans le format (356 x 244 mm au lieu du format 230 x 320 mm typique),
mais surtout dans l’aspect. Son filigrane, qui est collationné
à celui de l’autographe de l’op. 97, identifie aussitôt la provenance :
Fabriano, et non pas une papeterie quelconque de l’empire des
Habsbourg, comme c’était habituellement le cas pour Beethoven.
Le sigle PM sur le filigrane porte les initiales du fondateur : Pietro Miliani.